Ce qu’il faut savoir sur la ségrégation aux Etats-Unis d’Amérique

Pendant plus de 200 ans avant la guerre civile, l’esclavage existait aux États-Unis. Mais après la guerre, les choses ont commencé à empirer pour les Noirs. Le Sud pensait qu’il fallait faire quelque chose. Les législatures du Sud, anciens confédérés, ont adopté des lois connues sous le nom de codes noirs, après la guerre, qui limitaient sévèrement les droits des Noirs et les séparaient des Blancs.

Qu’est-ce que la ségrégation raciale ?

La ségrégation raciale est une pratique consistant à restreindre les gens à certaines zones de résidence circonscrites ou à séparer les établissements (écoles, églises) et les installations (parcs, terrains de jeux, restaurants, toilettes) en fonction de la race ou de la prétendue race. La ségrégation raciale fournit un moyen de maintenir les avantages économiques et le statut social supérieur du groupe politiquement dominant. Elle a été utilisée principalement par les populations blanches pour maintenir leur domination sur les autres groupes.

Historiquement, cependant, divers conquérants, parmi lesquels des Mongols asiatiques, des Bantous africains et des Aztèques américains, ont pratiqué la discrimination par la ségrégation des races concernées. La ségrégation raciale est apparue dans toutes les régions du monde où il existe des communautés multiraciales, sauf là où des fusions raciales ont eu lieu à grande échelle comme à Hawaï et au Brésil. Dans ces pays, il y a eu parfois une discrimination sociale, mais pas de ségrégation juridique. Dans les États du Sud des États-Unis, par contre, la ségrégation légale dans les établissements publics était en vigueur de la fin du XIXe siècle jusqu’aux années 1950. Le mouvement pour les droits civiques a été lancé par les Noirs du Sud dans les années 1950 et 1960 pour briser le modèle dominant de ségrégation raciale. Ce mouvement a encouragé l’adoption de la loi sur les droits civils de 1964, qui contenait des dispositions fermes contre la discrimination et la ségrégation dans le vote, l’éducation et l’utilisation des installations publiques.

Le Sud : moteur des lois discriminatoires

Avant, il n’était pas nécessaire de séparer les Blancs des Noirs parce que 95% des Noirs étaient esclaves. Mais ils étaient séparés dans les écoles, les théâtres, les tavernes et autres lieux publics. Ainsi, le Congrès réagit rapidement à ces lois en 1866 et saisit l’initiative de refaire le Sud. Les républicains voulaient s’assurer qu’avec la refonte du Sud, les Noirs libérés deviennent des membres à part entière de la société. Mais les puissantes assemblées législatives du Sud ont finalement cédé ; en 1868, elles ont abrogé la plupart des lois discriminatoires à l’égard des Noirs. Les choses commençaient à s’améliorer. Mais en 1877, les partis démocratiques ont repris le pouvoir dans le sud et ont mis fin à la reconstruction. C’était dévastateur pour les Noirs. Le droit de vote et la participation en tant que membres égaux de la société ont été modifiés, passant du statut de fonctions politiques à celui de membres égaux de la société.

Le Sud a progressivement rétabli les lois discriminatoires sur le plan racial. Les deux principaux objectifs qu’ils voulaient que ces lois atteignent sont la privation des droits et la ségrégation. Pour enlever le pouvoir que les Noirs avaient acquis, le Parti démocrate a commencé à empêcher les Noirs de voter, avec des taxes de sondage : des frais étaient facturés aux isoloirs et coûtaient cher à la plupart des Noirs. Comme l’enseignement aux Noirs était illégal, la plupart des Noirs adultes étaient d’anciens esclaves et analphabètes. Et l’autre objectif, la ségrégation, amène les démocrates à créer des lois qui séparent les écoles et les installations publiques. En outre, dans l’affaire des droits civils de 1883, la Cour suprême a déclaré que le Congrès n’avait pas le pouvoir d’empêcher des actes privés de discrimination. La suite appartient à l’histoire !