Donald Trump et le mur à la frontière mexicaine

« Nous allons construire un mur »… voilà une phrase très habituelle dans la rhétorique du président américain. Trump veut une barrière physique le long de la frontière entre le Mexique et les États-Unis pour empêcher les immigrants mexicains de la traverser illégalement. Le mur frontalier s’est avéré être un sujet controversé. Certaines des barrières frontalières existantes ont été remplacées depuis l’entrée de M. Trump à la Maison-Blanche, mais en mars 2019, les travaux visant à prolonger la barrière existante ne faisaient que commencer.

L’avancement mitigé du projet phare de la campagne de Trump

La construction d’un mur était l’une des principales promesses de Donald Trump lorsqu’il faisait campagne pour devenir président des États-Unis. C’était une idée qui a divisé le pays, mais elle a apporté à Donald Trump de nombreux partisans. Cela fait plus de deux ans qu’il est président, mais il veut toujours tenir sa promesse, contre vents et marrées. Un mur à la frontière entre les États-Unis et le Mexique serait conçu pour empêcher les immigrants d’entrer illégalement aux États-Unis. Actuellement, il y a un total de 1046 km de barrière le long de la frontière, ce qui fait un total de 3 057 km. L’agence américaine des douanes et de la protection des frontières a déclaré que, jusqu’à présent, elle a remplacé environ 22,5 km de barrière de ferraille par un mur à San Diego, construit 3,2 km de mur en Californie, et 32 km de mur à Santa Teresa au Nouveau Mexique. Cependant, Donald Trump croit que les barrières existantes ne suffisent pas à empêcher les gens de tenter de traverser et il veut en construire davantage.

L’autre problème du mur de Trump

Le site du projet est étroit et s’étend sur des kilomètres. Et il y a des inconnues, comme la charge maximale du vent pour une clôture d’environ trois étages de hauteur. La conception des murs actuellement privilégiée par Trump semble faire un usage intensif de l’acier, ce qui, selon le président, serait une bonne chose pour l’industrie sidérurgique américaine. Selon les calculs des experts, il faudrait environ 3 millions de tonnes d’acier pour 1 600 km de murs en lattes d’acier et d’un socle en béton, qui seraient constitués de tubes creux en acier de 20 cm de hauteur, de neuf mètres de hauteur et espacés tous les 35 cm. Mais la demande pour cet acier n’arriverait pas d’un seul coup. Elle s’étendrait sur toute la durée de vie du projet. S’il fallait dix ans pour construire un mur optimiste, il faudrait moins d’un demi pour cent de ce que les États-Unis consomment en acier fini.

M. Trump a fait du soutien à l’industrie sidérurgique américaine l’un des points centraux de son administration. L’année dernière, son administration a imposé des droits de douane sur l’acier importé aux États-Unis, soi-disant pour aider les sidérurgistes du pays. Mais le tarif douanier sur l’acier a également nui aux fabricants américains qui utilisent de l’acier et doivent faire face à une hausse des prix. La même dynamique se retrouve dans l’acier utilisé pour un mur frontalier. Les droits de douane sur l’acier ajoutent environ 1 milliard de dollars américains au coût estimatif de 25 milliards de dollars américains du projet de mur-frontière. La conception du mur frontalier de Trump pourrait encore changer. Au cours de la campagne de 2016, M. Trump a parlé d’un mur frontalier solide en béton. Puis il y a eu les lattes d’acier. Parfois il appelait ça un mur, d’autres fois c’est une clôture. Il l’a décrit comme s’étendant sur 3 200 km et 1 600 km et même seulement 1 100 km à plusieurs reprises…